vendredi 30 mai 2014

Iscomigoo et les dragueurs en running

C'est l'un des grands mystères du running et de la course. Alors que, tel un petit cochon, vous êtes rouge et transpirante, que vous regardez les coureurs avec des yeux hagards (jusque là rien d'anormal), aussi incompréhensible que cela puisse paraitre, on vous drague.
Iscomigoo vous a élaboré une typologie du dragueur. Retour sur le cas de la grande famille de coureurs que certains voudraient incestueuse. 


Le jeune : Il y a le jeune qui, pour rigoler, va vous poursuivre ou essayer de vous attraper. Généralement, il est inoffensif et peu endurant. Vous pouvez toutefois accélérer quand même pour lui montrer  qui est le chef ici. Mais attention, cette technique détruit votre rythme de course à la longue. Vous pouvez aussi lui dire d'un ton passablement énervé : "Je suis en train de courir". Si jamais le fait de porter un legging et des baskets n'était pas suffisamment compréhensible. En tout cas, voyez le bon côté de la chose, le jeune ne poursuivra qu'un jeune. Vous êtes donc encore bonnasse.

Le voyeuriste : Le voyeuriste va profiter de votre séance d'étirement pour vous reluquer. Vous n'y pouvez rien, vous êtes dans son champ de vision. A vous d'éviter de vous mettre dans des positions pas possibles et explicites. Vous pouvez, le cas échéant, essayer de le dégoûter en vous aspergeant d'eau pour faire croire à de la transpiration mais il pourrait y voir un concours de t-shirt mouillé. Dernier recours : crachez par le nez comme le font certains coureurs


Le poli-le sourieur : Il y a celui qui, quand il va vous croiser en faisant des tours, va vous dire bonjour. La plupart du temps, vous ne réaliserez pas toujours qu'il vous a dit bonjour. C'est seulement au tour suivant quand il va vous faire un sourire ou pire qu'il va vous redire bonjour que vous comprendrez. La convenance voudrait que vous répondiez. S'il est sweet vous pouvez aussi dire bonjour avec un grand sourire en accélérant pour montrer que vous courez bien. Généralement, le poli est un bon gars qui a reçu une bonne éducation. Par contre si le poli est trop poli, et qu'il a 12 ans, cela donne du bonjour madame et alors là vous pouvez passer votre chemin. 

Le tchatcheur : Si cela se passe bien avec le poli-sourieur (et qu'il n'est pas en CM2), il se peut que celui-ci devienne un tchatcheur. Dans ce cas-là à vous de voir si vous êtes prête pour cette étape. Il va souvent faire ça à un moment propice à savoir quand vous êtes trop faible pour refuser la confrontation. Il attendra donc que vous vous étiriez pour engager le dialogue. Là si vous êtes toujours intéressée et célibataire vous pouvez, contrairement au cas du voyeuriste, lui en mettre plein la vue avec votre souplesse. "Oulala, moi qui voulais juste m'étirer un peu je suis tombée en grand écart."


Le fou : le fou n'est pas tant un dragueur. S'il vous adresse la parole, c'est parce qu'il encourage tout le monde. Eh oui désolée. S'il crie ce n'est pas parce qu'il a été transcendé par votre beauté, c'est qu'il est fou. Il y a un petit chinois comme ça au parc. Au final, le fou ne veut de mal à personne. Il s'en fiche même que vous lui répondiez ou non, c'est la caractéristique du fou. Attention, si le fou vous paraît marrant et sympathique c'est peut-être que vous êtes fou aussi.

Le vicelard : Il y a celui moins rigolo, assis sur un banc, qui quand vous passez va vous faire des réflexions souvent crues : "Beau p'tit cul". Oui oui c'est déjà arrivé. Celui-là, l'ignorer ne sert à rien. Il faut être cash et provocatrice. Exemple : "C'est ta mère qui a un beau p'tit cul." A utiliser avec modération ceci dit, la mère est un sujet sensible chez les hommes. C'est pas moi qui le dit, c'est Œdipe.

Le pédophile qui se la joue ami-ami : celui-là est un des pires. Au début il va flatter la coureuse que vous êtes: "Vous êtes celle qui courez le mieux, ça semble si facile, vous êtes légère." Il s'adresse à vous mais sans questions. Après il enclenche la seconde et commence à amorcer un semblant de dialogue : "Vous faites combien de tours, vous vous entraînez souvent?" Surtout, restez évasive. Oui, non. Ne donnez pas de détails Vous n'êtes d'ailleurs pas forcée de répondre.
Le problème est, ceci dit, qu'une fois qu'il vous a dans sa ligne de mire, c'est difficile de vous en sortir. En plus, ce dragueur là est souvent sans-gêne et très vite il commence à courir avec vous pour discuter. Attention, le pédophile qui se la joue ami sait se montrer sympathique et avenant avec tout le monde, on ne se méfie donc pas toujours. "Oh mais il fait ça avec tout le monde". Non, restez sur vos gardes surtout s'il vous propose un  bonbon.

J'ai eu ce problème avec un gars de 60 ans prénommé Lawrence et ingénieur en construction de ponts. Au début il m'a dit bonjour, après il a voulu discuter donc je répondais aux questions sans grand enthousiasme. Et puis après j'en ai eu marre, il devenait envahissant. Il faut savoir que quand je cours, je ne parle pas. C'est d'ailleurs pour ça que je préfère courir seule. Or, au bout d'un certain temps, il venait courir à chaque fois avec moi. Et il parlait et il parlait. Il me donnait même des petits noms, ma jolie, ma puce... Je déteste que des gens qui me connaissent fassent ça alors imaginez un inconnu de plus de 2 fois mon âge. J'en étais même venue à appréhender de tomber sur lui. J'ai donc décidé de dire stop. J'ai présenté les choses comme elles étaient, sans demi-mesure, à savoir que je préférais courir toute seule et que ça faisait bizarre au fond de courir avec quelqu'un de son âge (vous noterez que je n'ai pas dit le mot pédophile). Il ne faut pas hésiter à s'imposer. Courir c'est mon moment à moi, aucune envie de le partager avec lui. Et de partager autre chose d'ailleurs. Suite à ça, dès qu'il me voyait passer il attendait et il courrait mais derrière moi. Ce qui donnait à peu de chose près cette situation inconfortable qui là encore m'obligeait à accélérer.


Mais j'ai remis les choses au clair. Aujourd'hui, il me dit juste bonjour et je réponds très rapidement sans même le regarder. Mais à chaque fois que je le vois ma réaction est toujours oh non. Hier je suis allée courir et je l'ai vu marcher pour aller faire ses exercices, pompes et autres. Ensuite, je l'ai vu tenant la main d'une fille blondinette qui paraissait jeune à en juger par son short rose ras les fesses. Au début, quand je les ai vus j'étais en train de courir et je me suis dit bon c'est peut-être son grand-père, pitié faites que ce soit son grand père. Mais très sincèrement je ne pense pas, c'était bizarre. Je l'entendais qui disait "Il faudra que je te présente Martina" Et dans ma tête je me disais que Martina devait être dans sa cave. Après j'étais en train de m'étirer et voici leur conversation, je n'invente rien : 
- Lawrence : "Tu es sensible toi à l'affection." 
- Elle : "Oui un peu trop"
Lawrence : "C'est pour ça que je t'aime beaucoup." et là il l'a enlacée par le cou sur le côté. Beurk et WTF.
Enfin bref tout ça pour dire que maintenant je suis tranquille. Le pédophile chasse rarement plusieurs lièvres à la fois.

Le tueur : celui-là est la continuité du pédophile ami. En plus de voir si vous courez bien il veut vous jeter au fond d'un lac pour voir si vous êtes bonne nageuse. Mais lestée par une pierre, vous ne le serez sûrement pas. Evitez donc de courir seule dans des endroits isolés (forêts, cambrousse...) tôt (6h ou 7h du matin) ou tard dans la journée (passé 21h) surtout en hiver quand la nuit tombe vite. Bref courrez à des heures où il y a du monde. Si vous ne faites rien de tout cela, il ne vous reste qu'à espérez que le tueur est moins bon coureur que vous :


Le dragueur rapide en besogne : Il ne perd pas de temps, le message est clair.


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