lundi 19 mai 2014

Iscomigoo et les 20 km : édition 2011

En 2011 c'était ma première participation aux 20 km.
Je me souviens que j'étais très excitée. J'avais déjà participé à des courses avant mais jamais de cette ampleur (même si tout est relatif : les 20 km est une petite course pour les marathoniens).
Pour ces 20 km, il faisait froid et il pleuvait. Enfin, pour être précis, avant le départ, il bruinait. J'espérais de tout mon cœur que la pluie s'arrête. Mais au moment du départ il s'est mis à tomber des cordes. Quelle ironie. Après ça j'ai arrêté de penser au temps. Et à vrai dire une fois qu'on court, la pluie devient secondaire et on n'a pas vraiment froid.
Malgré ce temps détestable, je portais un short. L'été, et le plus souvent possible à savoir quand le temps le permet, je m'entraîne en short. J'aime bien ce sentiment de sentir le vent, le soleil sur moi, c'est une sensation de liberté que j'ai quand je cours ainsi. Donc j'avais décidé de courir ainsi malgré le froid et la pluie. Disons que j'étais un peu supersticieuse et je ne voulais pas trop changer tout ce que je faisais en entraînement. 
Pour le froid, j'avais mis mon haut manches longues spécial course et le t-shirt officiel. Pour les courses officielles, je mets toujours le t-shirt que l'on me donne. C'est sympa je trouve. 


Ah oui et puis l'été, en plus du short, je courais avec une casquette pour éviter le soleil sur le visage. Alors j'avais décidé de faire pareil en octobre. Sans le soleil ceci dit. 
En fait, je suis la fille qui n'avait pas compris qu'on n'était plus en été. 
Ceci étant dit, et blague à part, s'il pleut prévoyez une casquette, rien de pire que de courir avec des gouttes dans les yeux, on n'y voit rien, on perd du temps, on se maudit de ne pas avoir pris de casquette.

Pour ma première participation, je m'étais beaucoup entraîné en juin. Moins en juillet et août. Et de nouveau sérieusement en septembre car j'avais du temps, ma rentrée étant en octobre.
Avec le recul, je trouve que je me suis entraînée beaucoup trop tôt. Mais j'avais si peur de ne pas être prête voyez-vous. 
Au fond, il faut 2 mois maxi pour bien s'entraîner pour un 20 km. Et encore c'est beaucoup.
En tout cas cette année là j'étais sûre de moi sur la ligne de départ. Pas un instant je ne me suis dit que je ne finirais pas. J'étais entraînée, en forme, fit et légère comme le montre la photo. Ah et non je n'ai pas acheté ma photo comme l'indique le filigrane.



Je vous avais parlé du fait que je ne mange pas avant de courir. Et bien pour ces 20km, fidèle à moi-même, je n'avais rien mangé. En soi je n'avais pas faim du tout et en plus j'étais stressée et quand je stresse, impossible d'avaler quoique ce soit. Au 15 ème kilomètre seulement j'ai consenti à prendre une bouteille d'eau car j'avais très soif (voir photo). J'ai gardé ma bouteille jusqu'à l'arrivée car je savais que j'en aurais besoin jusqu'à la fin, ce qui fut le cas. J'ai eu très mal aux bras à force de porter la bouteille, c'est une des choses dont je me souviens, avec le fait que ce fut dur, bien plus dur que je ne pensais. Avec le recul je me dis que j'aurais pu faire un meilleur temps s'il n'avait pas plu et si j'avais eu plus de force. Mais c'est important de tester en running, de savoir ce qui nous convient et d'apprendre de ses leçons.

En parlant de temps, je ne me chronomètre pas en courant et je ne cours jamais avec une montre. Je regarde juste l'heure en partant de chez moi et l'heure au retour sachant qu'entre, je me suis étirée à la fin. Tout ça pour dire que je n'avais donc aucune idée du temps que j'allais faire au départ. Mais je voulais scorer comme on dit enfin faire un temps correct quand même. Donc je m'étais dit - de 2h. Je trouve bien de toujours se fixer un temps, ça donne un but.
Bref, tout au long de la course j'essayais de trouver un drapeau. Sauf que, vous le savez, des fois on voit un 2h30 qui passe et au final ça n'a pas de sens car on ne sait pas quand il est parti exactement. Enfin bon, en tout cas, je me souviens que vers la seconde moitié de la course j'ai vu un étendard 1h45. Je n'en croyais pas mes yeux. Non contente de pouvoir le suivre et de courir dans les temps que je voulais faire, je me suis alors dit qu'il fallait que je le dépasse. Car au fond, peut-être était-il parti bien après moi. A la fin de la course, j'ai réussi à le dépasser. Mais Dieu que ce fut dur (voir photo du monsieur derrière moi qui mime très bien la détresse). Passée la ligne, je ne savais pas combien j'avais fait car le temps réel est toujours différent. Ce qui est sûr, c'est que j'ai fini cette course complètement épuisée. Ma mère et ma sœur qui devaient m'attendre avec une grosse doudoune au métro, étaient finalement parties encourager et regarder mon père sur les quais. On voit qui est sacrifiée dans le lot...Résultat, j'ai dû attendre pendant près de 45 minutes. Ma bonne humeur s'est vite transformée en impatience. Je vous laisse imaginer entre le froid, la pluie et la fatigue, il me tardait d'être au chaud et de dormir.
Rentrée chez moi, j'ai eu mon temps sur mon portable (j'avais mis mon numéro pour être informée).
Et là oh surprise, stupeur et tremblement,  j'avais fait moins de 1h45! Juste en dessous certes mais quand même moins de 1h45, chose totalement impensable pour moi ayant couru sans repère et sans montre. Quel bonheur.
Cette édition 2011 fut vraiment une super expérience. Peut-être même la meilleure même. J'étais vraiment heureuse de cette course. Heureuse et fière d'avoir fini et d'avoir fait 1h44, bien mieux que je n'aurais jamais imaginé. Et surtout fière de tous ces entraînements qui prenaient enfin sens.
Les jours suivants, je ne vais pas vous le cacher, j'ai eu du mal à marcher pendant une semaine. Mais pas assez, il faut croire, pour me décourager de refaire les 20 km en 2012.


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